Quand je ne t’attendais pas
je tenais mes larmes à deux mains
je marchais blanc le long des minutes
échouées près des marges de tous les livres
Quand je ne te cherchais pas
je cachais mes yeux du jour nu
je comptais lentement les ciels
qui m’advenaient et brouillés prenaient la fuite
Quand je ne te connaissais pas
je regrettais ma mémoire endormie
je parlais sans comprendre comme en rêve
avant de m’éveiller muet
Quand je ne te voyais pas
je riais vide à m’en plier
je distendais tellement les musiques
j’avais les yeux prêts à te voir
sans le savoir
quand je ne t’avais pas rencontrée