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  • Matthieu Gaines
  • Amateur, dans le désordre, de littérature, de poésie, de musique, enfin de tous les mots.
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9 mars 2014 7 09 /03 /mars /2014 18:07

Tu me plais je t’attire

Je te hais

Je te vois

Tu m’écoutes et t’accordes et

Reprends

Triste et sourde avec l’air assoupi des soirées sobres

Ta voix s’étend s’étire

À ma portée ta main s’agite et joue

Agaçante et du bout de doigts

Le contact est fatal et fascinant d’envie

Le rire hésite et tombe

Et jubile en sa chute

Alors arrêté de silence

L’instant

Se fige

Étrange et mal compris

Mais je l’aime

Je le hais

Par son noir confortant sa chaleur qui m’éloigne

Juste un peu

Promettant des peut-être

À peine

Du bout des yeux

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3 mars 2014 1 03 /03 /mars /2014 17:33

Sinon que l’on comprend que dire

on s’est quittés sereins sans rien à ajouter

on a vécu sans regretter

au réveil au revoir il faut bien repartir

 

Sept ans d’amour à désapprendre

jour après jour

tant de bonheurs à effacer

sans oublier

tant d’avrils et tant de septembres

c’était si court

sept ans d’amour à dépasser

à remplacer

 

Bien sûr le monde est rempli d’elle

chaque rue chaque rire a comme un écho vide

au coin du cœur un coup acide

quand vient un souvenir se rappeler cruel

 

Que dire à nos amis j’apprends

jour après jour encore à rire à respirer

que dire à ceux sans nous juger

qui ne comprendront pas sinon que l’on comprend

 

Sept ans d’amour à désapprendre

jour après jour

tant de bonheurs à effacer

sans oublier

tant d’avrils et tant de septembres

c’était si court

sept ans d’amour à dépasser

à reforger

 

La vie tourne encore et que faire

à chaque instant l’image est prête à ressurgir

sinon que l’on comprend que dire

tant les instants sont creux et immobile l’air

 

Qu’a-t-on perdu sinon des rêves

un avenir empli de peut-être et d’un jour

qu’a-t-on gagné sinon toujours

de quoi sourire un peu d’une histoire trop brève

 

Sept ans d’amour à désapprendre

jour après jour

tant de bonheurs à effacer

sans oublier

tant d’avrils et tant de septembres

c’était si court

sept ans d’amour à dépasser

je suis brisé

 

À celui qui n’a plus d’espoir

se refuse à chercher et s’enferme en ses songes

à celui que les regrets rongent

celui qui ne dort plus les yeux ouverts et noirs

 

Celui qui veut fuir lentement

celui devant un lac qui s’y mire un moment

et se voit mourir imprudent

à tous ceux-là que dire

sinon que l’on comprend

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19 février 2014 3 19 /02 /février /2014 16:27

J’ai caressé des yeux, entre l’ombre et l’aurore,

D’un fauve mince et nu les courbes délicates,

Et son regard mi-clos se gonflait de trésors.

 

Son ambre contrastait, tout contre ma peau mate,

Tandis qu’il s’étirait, la griffe paresseuse,

Et déchirait, joueur, mon torse de sa patte.

 

Moi, dévoré vivant par la bête amoureuse,

Je saignais, plein d’extase et comme ensorcelé,

D’une douleur béate emplissant ma vie creuse,

 

Et songeais : « Rien ne vaut ces minutes brûlées.

Tout plutôt que l’ennui, je rêve un purgatoire

Pour ne pas m’endormir. Oh, vivre basculé ! »

 

Et le félin dans l’ombre aiguisait son regard.

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16 février 2014 7 16 /02 /février /2014 18:08

Malgré l’extase et malgré les remords

J’ai ricoché dans ma quête éternelle

Où sont cachées les pensées les plus belles

Et chaque phrase est née d’un corps-à-corps

 

J’essaie encore à me rêver en phase

Mais l’irréelle est lente à approcher

Je vis par elle et n’ose pas tricher

Craignant le sort et craignant qu’on en jase

 

Quand elle est enfin prête au creux du cœur

Je ne suis qu’interprète et rire ou pleurs

La source est morte en moi irréparable

 

Combien me reste-t-il à retranscrire

Avant d’être inutile Oh loin d’écrire

Je ne suis qu’une voix pour l’impalpable

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14 février 2014 5 14 /02 /février /2014 11:26

Sans cesse esquissé frissonnant

J’ai ce son toujours en esprit

Qui stoppe et renaît doucement

Aux secrets instants de la nuit

 

Staccato le rythme s’installe

Estival chant d’éternité

En tissant sous les draps d’étoiles

Un silence à l’air chuchoté

 

C’est le soir qu’il emplit l’espace

Quand le mistral s’est épuisé

Et qu’enfin seule se prélasse

Du sable aux acacias salés

 

Cette chanson ce testament

Sans qui je n’ose aucune escale

Et qui me revient constamment

La poésie de la cigale

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12 février 2014 3 12 /02 /février /2014 18:51

Assez d’écrits en « je », assez de mots vernis,

Assez de vers truqués et de phrases repeintes,

Les cahiers sont lassés de supporter ces plaintes :

Emportons notre errance où l’on fuit l’avanie !

 

Qu’ils s’attardent, ces mots, aux crânes dégarnis !

Leurs idées sont des nains que la mémoire éreinte

Et leur mélancolie, en parodie de sainte,

Arbore un « Pleurez-moi » sur ses pages jaunies.

 

Il y a tant de musique à découvrir encore

Et pourtant tous leurs chants sont comme à demi morts,

Leurs verbes fatigués par trop d’ancienne extase ;

 

Mais qu’on tienne un poème, une strophe ou un vers

Qui ne soit un écho, et c’est un univers,

Et le cosmos est dit quand s’achève la phrase.

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10 février 2014 1 10 /02 /février /2014 21:53

Le vent se lève

Il est temps d’arpenter à nouveau ces ruelles

Le vent se lève

La ville se livre à moi – elle rêve – à travers ses pavés résonne une envie d’elle

Il faut marcher le jour s’achève

Le vent se lève

Je vais construire encore sur des débris d’avant – il faut s’acharner nu sur le roc à creuser

Il faut survivre alors sur des débris navrants – je vais cracher aux nues ma glaise à façonner

Le vent se lève

Dessoudez-vous lèvres gercées les cumulus qui s’amoncellent attendent hésitants vos percées dans le vide infini du ciel

Le vent se lève

Et bat mon cœur tremblent mes mains ma salive a séché dans le creux de ma voix l’esprit lavé j’élève un œil vers le soleil

Couchant

Le vent se lève

La danse a presque éteint le feu que je surveille

J’avais envie d’abandonner d’oublier les rêves et l’éveil

 

Mais le vent s’est levé

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9 février 2014 7 09 /02 /février /2014 15:37

(Mon rire s'est brisé comme un éclat de verre.)

(Un rire à reforger)

(Un vers à reconstruire)

 

- 06.02.14

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26 janvier 2014 7 26 /01 /janvier /2014 12:42

Nous n’étions pas faits tous les deux

pour être ensemble

pour être heureux

je repense à toi et je tremble

comme un vieil idiot amoureux

 

Je me souviens ces temps volés

toutes ces heures

assassinées

tu as osé montrer tes pleurs

moi j’ai tout fait pour les cacher

 

On en reste là malgré tout

malgré les rires

et malgré nous

parfois il faut savoir souffrir

pour aimer moins que jusqu’au bout

 

Merci quand même et de tout cœur

pour ces instants

pour ces bonheurs

petite éternité d’enfants

je me souviens tes yeux rieurs

 

Je les garderai bien longtemps

 

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24 janvier 2014 5 24 /01 /janvier /2014 20:13

Quand je dois rire à demi-voix

Pour épargner

Mon voisinage ensommeillé

Quand on se cherche entre mes draps

 

Quand l’horloge a abandonné

Quand on est soûls

Qu’on en rira bien après coup

J’ai bien envie de trop t’aimer

 

À tes côtés un peu perdu

Un peu brisé

J’ai toute la nuit pour rêver

À nos journées discontinues

 

Dans ce qui me restait de nuit

J’ai trébuché

Sur comme un parfum de fumée

Sur ton regard couleur d’envie

 

On a l’éternité encore

Pour s’endormir

Moi je veux garder ton sourire

Quand dans mes bras glisse ton corps

 

Et quand la nuit touche à sa fin

Que comme un rêve

Tu ris je pleure et tu te lèves

Et tu me redis à demain

 

Alors enfin seul je m’éveille

J’ai tant à vivre

J’ai tant de journées qui vont suivre

Mais je repense à ton sommeil

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